apprendre à lâcher prise

Comment lâcher prise ? 4 étapes à maîtriser !

En 2020, le monde est sous le joug de l’instantané, mais aussi de la performance. Les réseaux sociaux sont d’ailleurs l’une des sources principales de ce phénomène. Chaque jour, nous sommes soumis à des injonctions à avoir « la vie parfaite », à être socialement approuvé.

L’être humain moderne devrait, en effet, réussir professionnellement, avoir une vie personnelle épanouie, tout en choisissant des voies qui suivent les normes établies. Pourtant, ce culte de la performance et du bien-paraître décuplent les problèmes d’anxiété, de stress et de dépression.

Mais paradoxalement, l’Homme se préoccupe de plus en plus de sa santé mentale. Longtemps marginalisée, cette sphère essentielle de notre bien-être fait d’ailleurs partie de ces multiples injonctions à la « perfection ».

Depuis quelques années, le concept de lâcher-prise prend notamment de l’ampleur. Il serait d’ailleurs l’une des clés pour survivre à nos quotidiens surchargés. Nous allons donc faire le tour de ce phénomène qui aurait, en fait, de très nombreux bienfaits.

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Qu’est-ce que le lâcher-prise ?

Dans son analyse, le sociologue Alain Ehrenberg explique que l’être humain moderne tend à une existence où il se doit de tout contrôler… mais sans vouloir tout contrôler.

En 2020, la tendance semble en effet être à l’excellence, mais aussi au fait de « profiter ». L’être humain se devrait donc de se dépasser pour réussir. Néanmoins, il lui faudrait aussi suivre le phénomène de « décrocher » de nos quotidiens pour atteindre le sacro-saint Bonheur.

C’est d’ailleurs le paradoxe étonnant que présentent la plupart des ouvrages de « développement personnel » actuels. Évidemment, ces injonctions à une vie harmonieuse fatiguent les individus, et la dépression est le nouveau « mal du siècle ». Face à cela, la notion de « lâcher prise » se présenterait comme l’une des solutions pour préserver notre santé mentale.

Toutefois, ce concept n’est certainement pas né dans un monde rythmé par le virtuel et la surinformation. En fait, en 1961, Hannah Arendt évoquait déjà cette idée dans sa Condition de l’Homme moderne. Elle décrivait notamment deux styles de vie bien distincts : la « vita activa », qui consiste à vivre dans l’accomplissement, dans l’action, et la « vita contempliva », tournée vers une quête du bonheur.

Cette dernière se traduirait, en fait, par un état d’esprit plus tranquille, une meilleure acceptation des problèmes du quotidien. Mais elle tiendrait aussi dans l’idée de chercher le Bonheur dans l’instant présent. Arendt la reliait d’ailleurs à la célèbre maxime « Carpe Diem » en latin, qui signifie « profiter du présent ».

Soixante ans plus tard, on pourrait relier la « vita contempliva » au concept de lâcher-prise. Selon le psychosociologue français, Jacques Salomé, lâcher prise serait un renoncement à l’illusion de la toute-puissance. L’idée serait donc d’être moins vulnérable aux tracas et aux frustrations du quotidien que nous ne pouvons éviter.

Évidemment, cela rimerait également avec le fait de se détacher des injonctions de notre société rythmée par la surinformation. Il ajoute que le lâcher-prise tend à prendre un plus grand recul face aux évènements et aux interactions avec les autres.

Pour reprendre ses mots, « c’est un pas de côté vis-à-vis d’un certain nombre de leurres, d’illusions ou d’errances possibles. Un engagement vers ce qui nourrit la recherche du sens, vers plus de qualité que de quantité. » Aussi, l’écrivain précise que le lâcher-prise n’est pas synonyme d’indifférence ou d’isolement.

Quels sont les intérêts du lâcher prise ?

Le moine bouddhiste américain, Jack Kornfield, disait ceci :

« Lâcher prise ne signifie pas se débarrasser. Lâcher prise signifie laisser faire. Lorsque nous nous laissons faire avec compassion, les choses vont et viennent toutes seules. »

Ce spécialiste du courant Vipassana, dans la tradition du Theravada, semblait donc rejoindre les idées des sociologues. Selon lui, cet art serait l’un des meilleurs moyens d’atteindre la pleine conscience, et le bonheur. Cette idée de résignation face à une situation dont nous n’avons plus le contrôle serait donc la clé pour une vie personnelle épanouie.

Mais qu’en est-il réellement ?

En fait, le lâcher-prise permet principalement de ne pas mettre toute notre énergie dans des choses que nous ne pouvons changer. Nous évoquions plus haut l’idée que la fatigue mentale générée par le monde actuel mène souvent à la dépression.

En soi, lâcher prise serait l’une des solutions pour ne pas aller jusqu’à ce burnout émotionnel. De plus, il permettrait, évidemment, de lutter contre le stress du quotidien. Chaque jour, nous sommes confrontés à des dizaines de tracas liés à notre sphère professionnelle ou personnelle.

En nous concentrant uniquement sur ceux que nous pouvons contrôler, nous nous affranchissons de l’anxiété qu’ils génèrent. Aussi, cela nous inciterait à prendre plus de temps pour nous centrer sur l’instant présent, et le bonheur qu’il amène.

Mais le lâcher-prise serait également un excellent moyen d’apprendre à mieux se connaître, et à faire la paix avec soi-même. En un sens, cela nous amènerait à une meilleure conscience et compréhension de nous-mêmes.

L’écrivain Gilles Farcet indique que le lâcher-prise nous « affranchit du complexe d’Atlas portant le monde sur ses épaules ». Il ajoute que c’est le fondement d’une vraie confiance en soi, puisqu’il s’agit d’un profond détachement, mais aussi d’une meilleure prise de responsabilité.

Pour reprendre ses mots, « dès l’instant où le moi est remis à sa place, il est reconnu pour exactement ce qu’il est, avec ses forces et ses faiblesses, ses limites naturelles totalement acceptées ».

Comment apprendre à lâcher prise ?

Le lâcher-prise peut s’adapter à toutes les sphères de notre existence. C’est sans doute pour cela qu’il est particulièrement bénéfique. L’une des premières étapes pour réussir à lâcher prise, est d’accepter ses émotions.

1. Accepter ses émotions

Les tracas quotidiens nous amènent généralement tout un lot de sentiments, positifs ou négatifs. La plupart du temps, nous n’avons aucun mal à appréhender ce qui est bon pour nous. Toutefois, il faut apprendre à accepter le négatif sans aucun ménagement ni honte.

Lâcher prise signifie, effectivement, accepter qui nous sommes dans notre intégralité. Il faut donc savoir appréhender les sentiments négatifs avec autant de dextérité que les positifs. La colère, la peur, la tristesse et la douleur font partie de nous. Car ce n’est qu’après les avoir acceptés complètement que nous pourrons trouver une solution pour nous débarrasser d’eux.

2. Apprendre à exprimer ses sentiments

La seconde étape importante du processus de lâcher prise va être l’expression. Après avoir appréhendé ces sentiments négatifs ou positifs, nous devons les exprimer. Pour ce second pas en avant, une multitude de solutions s’offrent à vous. Vous pouvez en parler à vos proches, aux personnes concernées, mais aussi laisser libre cours à votre imagination.

La plupart d’entre nous ont d’ailleurs tendance à traduire leurs sentiments grâce à l’art. La manière dont vous réussirez cette étape ne dépend donc que de vous-mêmes.

3. Savoir pardonner

Ensuite, il faudra nous concentrer sur le pardon. Peu importe quelle est la source de votre émotion négative, il est nécessaire de savoir pardonner. Cette étape est particulièrement bénéfique pour nous-mêmes.

En effet, le ressentiment et le remords nous gardent enfermés dans le passé. Pardonner est donc primordial pour continuer d’avancer, et se concentrer sur l’instant présent. Elle nous permet d’ailleurs de plus facilement nous débarrasser des sentiments négatifs ou nocifs (voir mon article sur la méthode ho’oponopono).

4.Faire la paix avec son passé

La dernière étape du processus de lâcher prise est de faire la paix avec notre passé. Pour cela, il est important de se concentrer sur les leçons que nous pouvons tirer des évènements. En étant en harmonie avec notre passé, nous nous affranchissons des sentiments négatifs qu’il génère. Mais nous apprenons surtout à ne pas reproduire les mêmes erreurs dans notre quotidien.

Cela nous permet d’avoir un meilleur recul sur certains évènements, et essayer d’en tirer quelque chose de positif. Aussi, en nous efforçant de trouver un effet bénéfique à ces épreuves, nous sommes amenés à mieux appréhender les obstacles que nous rencontrons. Évidemment, cela contribue également à nous rendre plus optimistes, de manière générale.

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QUI SUIS-JE ? Namaste ! Je m’appelle Reyhana et mes origines sont un mélange d’Inde et de Laos. J’en suis fière, et grâce à elles, j’ai eu l’occasion de voyager, j’ai pu m’ouvrir très tôt à l’éveil (non pas religieux, mais spirituel) en m’intéressant de plus près au Bouddhisme, à l’hindouisme, mais aussi à la méditation que je pratique énormément au quotidien. La spiritualité est souvent moquée et confondue avec une pratique d’illuminé, pourtant nombreux sont ses bienfaits, surtout dans notre monde moderne où tout est rapide et dans lequel nos sens sont sur sollicités. Cela fait maintenant plus d’un an que j’ai ouvert ce blog pour vous faire partager un peu de mon univers et vous donner des conseils pour vous initier et progresser. Ce blog n’a rien de moralisateur, au contraire ! C’est un espace ouvert à la critique et à l’échange, dans la lignée des principes de mon éducation. Après tout, je ne suis qu’une « gamine » de 24 ans, en paix avec elle-même et les autres, qui aime partager et surtout recevoir. Sur le plan un peu moins mental et plus physique, je pratique assidûment le Yoga et je suis végétarienne. Voilà, c’est déjà pas mal pour un début, pour faire plus amples connaissances, c’est à côté => « Nos pensées, nos paroles et nos actes en harmonie » – Ghandi