8 symboles bouddhistes

Les 8 symboles du bouddhisme tibétain

Que ce soit dans les maisons, les temples ou monastères, les écoles bouddhistes, les petites échoppes, sur les meubles sculptés, les objets sacrés ou encore les tapis bouddhistes, les 8 signes auspicieux bouddhistes ou Ashtamangala sont visibles un peu partout au nord de l’Inde et dans l’Himalaya.

Intéressons-nous à la signification de chacun d’entre eux ainsi qu’à leur origine.

Origine des 8 symboles auspicieux

L’incroyable région autonome du Tibet se trouve en Chine, entre l’Inde et l’Himalaya. Elle pratique majoritairement le bouddhisme tibétain qui s’y est développé à partir du VIIe siècle.

Cette branche est composée des trois véhicules du bouddhisme : l’hinayana, le mahayana et le vajrayana. Le bouddhisme tibétain est actuellement pratiqué au Tibet, mais également en Mongolie, au Bhoutan, dans certaines républiques russes, dans le Népal septentrional ainsi que dans certaines régions d’Inde.

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À l’origine, les huit symboles sont apparus en Inde lors des cérémonies d’investiture royale. Dans la forme traditionnelle du bouddhisme indien, le Bouddha était peint et représenté de manière aniconique, ce qui signifie qu’il n’était pas représenté sous forme humaine, mais souvent par un trône vide, sous un parasol et sous l’arbre de la Bodhi, sous lequel il a atteint l’Éveil.

Il pouvait aussi être représenté par une pierre renfermant différents symboles de bon augure : la bannière de la victoire, le trident, le nœud éternel, la conque, le trône de lion, les Trois Joyaux, la paire de poissons, la roue, le svastika et le lotus.

Dans le bouddhisme tibétain traditionnel, ce sont les huit symboles qui forment le corps de Bouddha :

  1. Le parasol ou l’ombrelle représente sa tête.
  2. La paire de poissons représente ses yeux.
  3. Le vase représente sa gorge.
  4. Le lotus représente sa langue.
  5. La roue en or représente ses pieds.
  6. La bannière représente son corps.
  7. La conque représente sa parole.
  8. Le nœud sans fin représente son esprit.

En plus de le représenter, les 8 symboles ont étés offerts au bouddha lors de sa naissance par les devas (divinités ou dieux) comme reconnaissance de sa royauté.

Les 8 symboles de bon augure

L’ordre des éléments peut varier selon les traditions et le pays, ici je vais les lister comme ils apparaissent selon la liste propre au bouddhisme tibétain traditionnel.

Le nœud sans fin (ou nœud éternel)

Le nœud sans fin est composé de lignes toutes liées entre elles dans une structure fermée. Il représente la dépendance et l’interdépendance de toutes choses.

Le nœud qui n’a ni début ni fin représente aussi, au niveau de l’éveil, l’union entre la compassion, la connaissance et la sagesse infinie du Bouddha.

Le nœud éternel peut aussi symboliser le samsara : un monde où tout n’est que souffrance, dans lequel tout est éternel recommencement, où l’on naît et l’on meurt sans fin et duquel il faut s’échapper afin d’atteindre le nirvana.

Le deva Ganesha l’a offert au Bouddha comme ornement du cœur.

Le lotus

La fleur de lotus est la fleur emblématique de l’Asie et le symbole même de la conception bouddhiste. Il est d’ailleurs très fréquent de voir Bouddha représenté assis dessus.

Le lotus est solidement enraciné dans la vase et la boue, sa tige forte pousse dans l’eau et s’élève pour donner naissance, à la surface de l’eau, à une magnifique et majestueuse fleur, non tachée, parfumée et parfaite.

C’est pour cela que le lotus représente le progrès de l’âme : débuter dans la boue de l’avidité et du matérialisme puis traverser l’eau de l’expérience pour atteindre le soleil de l’illumination.

La fleur de lotus symbolise également la beauté et la pureté de la parole, de l’esprit et du corps.

Le deva Kamendra l’a offert au Bouddha comme ornement de la langue.

La bannière de la victoire

La bannière de la victoire représente la victoire du Bouddha sur les quatre Maras : la peur de la mort, la fierté, la luxure et la passion.

Elle représente aussi la victoire sur les différents obstacles, sur l’ignorance et sur les autres négativités qu’accomplissent la parole, l’esprit et le corps.

Dans le bouddhisme tibétain traditionnel, on peut distinguer onze formes de bannières différentes et chacune d’entre elles symbolise les onze méthodes pour lutter contre les forces négatives du mal et de la destruction.

Il est possible de voir de nombreuses variantes de la bannière de la victoire sur les toits de temples ou de monastères, mais traditionnellement, elle est de forme cylindrique et montée sur un mât en bois. Le haut est en forme de parasol blanc surmonté d’un joyau capable d’exaucer les vœux.

Le deva Bhrimbi l’a offert au Bouddha comme ornement du corps.

La roue du Dharma

La roue du Dharma, ou Dharmachakra, est le symbole le plus important du bouddhisme. Elle représente l’enseignement du Bouddha, tant sous sa forme pratique que théorique, et sa propagation.

Le premier discours du Bouddha, lorsqu’il a enseigné les « Quatre Nobles Vérités » pour la toute première fois après son Éveil est considéré comme le « premier tour de roue du Dharma ».

La roue en or est composée de trois éléments : le moyeu, les rayons et les jantes, qui signifient les différents aspects de l’enseignement de bouddha : l’attention, l’intégrité et la sagesse.

Traditionnellement, elle est représentée avec huit rayons et un moyeu central sur lequel apparaissent 3 ou 4 tourbillons. S’ils sont au nombre de 3, ils représentent la victoire sur les 3 poisons que sont l’ignorance, l’aversion et le désir, et lorsqu’ils sont au nombre de 4, ils symbolisent les Quatre Nobles Vérités enseignées par Bouddha.

Le deva Brahma l’a offert au Bouddha comme ornement des pieds.

Le vase aux trésors

Ce vase contient des objets sacrés, des bijoux, de l’eau bénite ou d’autres éléments précieux en abondance. Il est souvent représenté avec une base plate, un corps tout en rondeur, un col plus ou moins long et surmonté d’un joyau.

Il représente des divinités de la prospérité comme Vaishravana (dieu de la prospérité) ou Vasudhara (déesse de la richesse). Ce vase d’abondance sans fin reste plein, quelle que soit la quantité de trésors qui a été retirée de l’intérieur.

Le deva Shadana l’a offert au Bouddha comme ornement de la gorge.

Les deux poissons dorés

La paire de poissons dorés est aussi appelée Matsyayugma et est généralement représentée par deux carpes, considérées élégantes en Asie pour leur forme, leur taille et leur longévité.

Les deux poissons symbolisaient à l’origine les deux fleuves sacrés de l’Inde : le Yamuna et le Gange.

Dans la croyance bouddhiste, les poissons dorés sont symbole d’impulsivité et de bonheur pour leur liberté de mouvement lorsqu’ils nagent dans l’eau. Ils incarnent également la profusion et la fertilité, car ils se multiplient à grande vitesse. En Chine, ils symbolisent aussi l’harmonie du couple et la loyauté.

Le deva Vishnou les a offerts au Bouddha comme ornement pour les yeux.

Le parasol

Il n’est pas à confondre avec le parapluie. En effet, si le parapluie protège de la pluie, le parasol, lui, protège de la chaleur et du soleil, et dans la croyance bouddhiste, de la chaleur douloureuse de la tentation, des maladies, de la souffrance ou des forces néfastes.

Le parasol bouddhiste emblématique prend la forme d’un long manche en bois de santal, surmonté d’un lotus doré, d’un bijou filial et d’un vase. Au-dessus de l’image représentant une divinité sont fréquemment suspendus de grands parasols de soie jaune ou blanche en symbole de souveraineté.

Le parasol en plumes de paon, quant à lui, symbolise l’autorité temporelle. C’est pour cela qu’au Tibet, les chefs religieux ont droit à un parasol en soie et les dirigeants temporels à un parasol en plumes de paon. Certaines très hautes personnalités comme le Dalaï-Lama ont droit au parasol de paon et au parasol de soie.

Le deva Mahadeva l’a offert au Bouddha comme ornement de la tête.

La conque blanche

La conque blanche est dextrogyre, ce qui signifie qu’elle s’enroule vers la droite et non vers la gauche, comme la majorité des coquillages ordinaires. Ce sont les premiers bouddhistes qui l’ont adopté comme représentation de la souveraineté de l’enseignement du Bouddha.

Elle a été pendant longtemps utilisée comme cor de bataille, symbolisant l’autorité, la souveraineté et le pouvoir. La voix de Bouddha étant résonnante et profonde, elle est comparée à une conque. Elle sert à éveiller les esprits en les incitant à sortir de l’ignorance pour accomplir leur bien propre et celui des autres.

La conque blanche est le plus souvent représentée à la verticale et avec un petit ruban de soie en son extrémité inférieure. Mais elle peut aussi être à l’horizontale comme contenant pour les parfums ou autres liquides aromatiques.

Le deva Indra l’a offert au Bouddha comme ornement des oreilles.

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QUI SUIS-JE ? Namaste ! Je m’appelle Reyhana et mes origines sont un mélange d’Inde et de Laos. J’en suis fière, et grâce à elles, j’ai eu l’occasion de voyager, j’ai pu m’ouvrir très tôt à l’éveil (non pas religieux, mais spirituel) en m’intéressant de plus près au Bouddhisme, à l’hindouisme, mais aussi à la méditation que je pratique énormément au quotidien. La spiritualité est souvent moquée et confondue avec une pratique d’illuminé, pourtant nombreux sont ses bienfaits, surtout dans notre monde moderne où tout est rapide et dans lequel nos sens sont sur sollicités. Cela fait maintenant plus d’un an que j’ai ouvert ce blog pour vous faire partager un peu de mon univers et vous donner des conseils pour vous initier et progresser. Ce blog n’a rien de moralisateur, au contraire ! C’est un espace ouvert à la critique et à l’échange, dans la lignée des principes de mon éducation. Après tout, je ne suis qu’une « gamine » de 24 ans, en paix avec elle-même et les autres, qui aime partager et surtout recevoir. Sur le plan un peu moins mental et plus physique, je pratique assidûment le Yoga et je suis végétarienne. Voilà, c’est déjà pas mal pour un début, pour faire plus amples connaissances, c’est à côté => « Nos pensées, nos paroles et nos actes en harmonie » – Ghandi