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10 leçons de vie selon le Taoïsme et son maître Lao Tseu

Difficile de parler de Taoïsme sans évoquer Lao Tseu (Laozi ou Lao Zi).

Cette figure historique légendaire chinoise est considérée comme le père de cette doctrine religieuse et philosophique qui nous apprend comment vivre en harmonie dans ce monde, ni plus ni moins !

Le mot Tao (se prononce Dao) signifie le chemin, la voie.

On dit que Tzu est celui qui a écrit le texte le plus sacré du Taoïsme, le Dao De Jing (parfois écrit Tao Te King) et y a laissé l’empreinte de sa sagesse remarquable et de ses messages de paix, de résilience et de cohésion.

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Le but de ces écrits : nous rappeler ce qui compte vraiment dans la vie.

Lao Tseu est une figure centrale de la culture chinoise vous l’aurez compris, mais ce n’est pas pour autant que ses messages doivent s’arrêter aux portes de la Chine !

Voici 10 leçons fondamentales du taoïsme et de Lao Tseu !

1. Regardez à l’intérieur de vous, vous y trouverez tout ce dont vous avez besoin

Le maître Lao Tseu disait : « Avoir conscience des autres, c’est de l’intelligence. Avoir conscience de soi, c’est de la sagesse. Maîtriser les autres, c’est de la force. Se maîtriser, c’est le véritable pouvoir. »

Nous vivons dans une culture où il faut réaliser des choses, avoir du succès, faire toujours plus d’argent ou accomplir toujours plus.

Ces actions, du point de vue du taoïsme sont considérées comme le yang et sont basées sur un mouvement extérieur.

Comme vous le savez peut être, le concept chinois de Yin Yang décrit la nature dans sa dualité avec deux opposés qui se complètent et sont interdépendants.

Le yin et le yang fluctuent et sont en perpétuel mouvement, changeant dans le temps.

Tout comme la nature, la vie humaine est aussi une question d’équilibre, pour maintenir celui-ci, nous devons passer du temps à cultiver le yin à travers nos expériences de vie.

Pour cela nous devons simplement ralentir un peu, prendre le temps de la réflexion et apprécier d’être, simplement, sans avoir à faire quoi que ce soit pour cela.

La méditation, le Qigong et certaines techniques de plein conscience vont entièrement en ce sens et offrent de nous permettre de ralentir la cadence infernale que nous dicte la société.

Leçon : lorsque nous avons besoin d’agir, de bouger dans le monde et de créer, nous disposons d’un réservoir d’énergie et d’équilibre plus profond et plus précieux dans lequel nous pouvons puiser.

2. En lâchant prise, vous devenez libre

« En lâchant prise, tout est fait. Le monde est gagné par ceux qui lâchent prise. »

L’illumination peut être perçue comme le fait d’alléger le fardeau de sa vie dans ce monde et éclaircir les aspects les plus sombres du caractère humain.

Mais comment peut-on alors atteindre l’illumination ?

La clé est d’examiner nos attaches : nous nous accrochons si fortement dans nos esprits que nous nous causons de la douleur à nous-mêmes et aux autres.

Cette auto-observation peut commencer en comprenant les 3 formes principales d’attachements : reconnaissance, sécurité, contrôle.

Compter sur le pouvoir pour achever ce que l’on souhaite signifie que l’on ne compte pas sur le Tao.

Le développement d’une position de non-attachement vous rend plus libre pour ouvrir votre cœur plus grand, c’est comme d’être capable de voir le monde avec une meilleure perspective.

Leçon : être heureux, c’est être épanoui avec ce que l’on a, et être heureux avec ce que l’on a, c’est être riche.

3. Affranchissez-vous de vos étiquettes si vous voulez vraiment vous connaître vous-même

« Celui qui se définit lui-même ne peut pas savoir qui il est vraiment. »

Les étiquettes sont ce par quoi vous vous appelez dans votre tête, ce sont des mots conçus pour décrire la personne que vous pensez être.

Nous sommes tous victimes de nos étiquettes personnelles que l’on se colle comme « super papa », « homme d’affaires prospère », « loser », « bon à rien », etc.

Nous nous mettons dans des boîtes pour essayer de définir qui nous sommes.

Nous le faisons aux autres, et nous le faisons à nous-mêmes.

Que ces étiquettes soient positives ou négatives n’est pas tant le problème, le problème c’est que ce que nous nous murmurons à nous-mêmes chaque jour a une grande influence sur notre « sens de soi » et dicte la direction de nos pensées et de nos actions.

Le problème avec l’étiquetage est que nous ne voyons que des fragments qui ont été définis par votre propre expérience et perspective du monde extérieur.

Il est possible que vous ou une tierce personne vous ait collé une étiquette avec laquelle vous vous sentez mal, peut-être parce qu’elle vous rappelle des erreurs passées que vous avez commises, ou des défauts avec lesquels vous essayez de coexister au quotidien.

En ne vous étiquetant pas, vous pouvez circuler librement d’expérience en expérience, d’émotion en émotion, sans être enchaîné à une seule façon de penser.

Leçon : c’est tellement plus facile de passer à autre chose quand on n’a rien sur soi.

4. Ne faites pas attention au mal et il s’effondrera.

« Ne prêtez pas attention au mal et il disparaîtra de lui-même« .

Selon le taoïsme, nous avons tous notre corps spirituel planétaire personnel appelé « Yuen Sun » (Yuan Shen : 元神).

Fondamentalement, un « Yuen Sun » est un pool de ressources, où toutes les choses sont, et d’où les choses ont commencé.

Ce dernier absorbe les essences pré-célestes et les pousse dans votre âme, et l’âme les livrera à votre corps physique, en vous donnant vos potentiels pour votre vie dans la réalité.

Un taoïste s’attelle principalement à deux choses :

  • renforcer et réparer le pont entre son ‘Yuen Sun’ et lui-même ici dans le monde physique. Ce faisant, ils peut vivre une vie meilleure et atteindre son plein potentiel.
  • redonner au ‘Yuen Sun’

Le bien est tout ce qui va dans le sens du Tao, ce qui signifie que le ‘Yuen Sun’ coule vers votre corps.

Tout ce qui peut vous aider et avec ce que votre Yuen Sun fait ou vers quoi il vous conduit est bon.

Le mal est au contraire ce qui met la résistance, arrête, interfère ou endommage votre flux de Tao.

Les bonnes choses vous aident à grandir, les mauvaises choses vous détruiront ou vous briseront en morceaux et vous pousseront à la mort.

Le mal ou le bien n’est pas toujours bon ou mauvais, nous devons considérer chaque situation pour déterminer si elle est bonne ou mauvaise.

Savoir ce qui est mal pour vous est important en tant que taoïste parce que vous identifierez alors ce qui n’est pas bon pour vous-même, et ce qui va vous faire du mal à long terme.

Si vous pouvez vivre votre vie purement, et consacrer votre temps à l’amélioration de vous-même et des autres autour de vous, le mal ne peut pas vous toucher.

Cependant, le mal ne disparaît jamais, et vous ne pouvez pas l’ignorer.

Leçon : le mieux que vous puissiez faire est d’être plus fort que les mauvaises tentations, et vous les vaincrez.

5. La gentillesse et la compassion envers les autres l’emporteront toujours.

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« La bonté dans les mots crée la confiance, la bonté dans la pensée crée la profondeur, la bonté dans le don crée l’amour »

Voici une belle métaphore de la vertu de la bonté inconditionnelle :

Lorsqu’une rivière traverse le pays, elle nourrit tous les êtres vivants qu’elle croise.

Toutes les plantes et tous les animaux profitent de l’eau de la rivière.

Une fois qu’elle a fait son travail, l’eau continue de couler sans attendre une quelconque reconnaissance.

Quand on pratique la compassion, on acquière une grande compréhension de soi-même.

Le Dao De Jing dit que le sage place les autres avant lui, et ce faisant, il se place lui-même en premier.

Quand on met les autres avant soi-même, en faisant preuve de compassion envers l’un et l’autre, on n’en retire pas seulement une compréhension profonde de la nature de la souffrance, mais aussi une compréhension profonde de sa propre nature.

Leçon : la pratique de la compassion aide à renforcer nos relations avec les autres, elle aide à approfondir notre connexion avec le monde en général. C’est quelque chose qui semble être un signe de faiblesse, mais en fait c’est un signe de force !

6. Soyez vous-même sans vous soucier de ce que pensent les autres

« Soucie toi de ce que pensent les autres et tu seras toujours leur prisonnier »

Rien ne peut être plus une perte de temps et d’énergie que d’être trop préoccupé par ce que les autres pensent de nous.

Il n’y a rien de mal à vouloir que les autres nous aiment ou pensent du bien de nous, mais cela ne doit pas se faire au détriment de notre intégrité.

Nous devons nous atteler aux tâches de la vie et prendre nos propres décisions en nous basant sur nos pensées, et non sur les pensées générées par le filtre de la recherche d’approbation des autres.

Si nous prenons nos propres décisions basées sur nos pensées intuitives et que certaines personnes désapprouvent, nous ne devrions pas leur accorder d’attention.

Notre vie doit est guidée par notre propre conscience, pas par les opinions d’autres personnes dans notre cercle.

N’allez pas à contre-courant du Tao, suivez son flux.

Leçon : acceptez-vous, croyez en vous-même, car si vous le faites, vous n’aurez pas à essayer de convaincre les autres. Contentez-vous de vous-même et vous n’aurez plus besoin de l’approbation des autres.

7. La sagesse et la force proviennent de l’humilité

« Un homme sage est quelqu’un qui sait ce qu’il ne sait pas »

Il y a une histoire dans le « Lieh-Tzŭ », un livre de paraboles taoïstes écrit à la même époque que le « Dao De Jing » :

C’est l’histoire de deux jumeaux, Paul et Pierre.

I​ls se ressemblent comme deux gouttes d’eau, parlent de la même manière, appartiennent à la même famille, mais l’un est aimé des autres qui lui font confiance et l’adulent tandis que l’autre non.

Paul porte de beaux vêtements, mange mieux et vit dans une maison plus grande, les gens disent de lui qu’il a réussi.

Paul traite son jumeau Pierre, qui a moins bien réussi, avec une arrogance non déguisée, parce qu’il pense, à tort, qu’il a mérité son succès, ce qui n’est pas le cas.

Paul lui dit souvent :  » Pierre, il y a fort à parier qu’il y a plus en moi qu’il n’y a en toi  » .

​Vient un jour où les deux frères rencontrent le maître Tunk-kuo, qui dit :

​« Paul, quand tu dis qu’un homme a plus en lui qu’un autre, tu veux dire par là qu’ils ne sont pas également doués.

​​Ton jumeau infructueux a plus de valeur que de chance, et toi plus de chance que de valeur.

​​Ton succès n’est pas dû à ta sagesse, pas plus que son échec est dû à sa bêtise.

​​Les deux viennent du ciel et non de l’homme : tu es un être présomptueux avec de la chance, lui quelqu’un d’honteux avec de la valeur.

​​Aucun de vous ne perçoit que les choses doivent être telles qu’elles sont. »

La vérité est que la grande puissance du Tao ne peut être obtenue qu’avec un grand amour et une grande dose d’humilité.

Il faut toujours être impeccablement humble parce que c’est l’humilité qui garantit de grandes victoires sur soi-même.

C’est la base des bonnes réalisations dans la transformation de l’âme.

Leçon : seule une parfaite humilité est le remède à la maladie que l’on appelle l’orgueil. La tristesse et la colère sont des compagnons de fierté alors que le calme et la joie sont des compagnons de l’humilité.

8. Le changement est inévitable, alors embrassez-le, même s’il semble inconfortable.

« Les nouveaux départs sont souvent déguisés en fins douloureuses »

Nous résistons aux changements et nous en sommes souvent mécontents.

Mais le changement est la clé de la vie, parce que même si le changement semble douloureux, il est toujours nécessaire.

La plupart d’entre nous ont tendance à s’installer dans notre zone de confort, nous avons tous peur du changement ou de la nouveauté.

Nous avons tendance à nous habituer à la routine et à l’enracinement et nous commençons à aimer cela, comme ci s’était la seule option qui s’offrait à nous.

Une sorte de complaisance mentale s’installe et nous ne voulons pas changer cela.

Peut-être parce que nous n’espérons plus de meilleures choses ou peut-être parce que nous vivons dans la croyance que chaque fin est douloureuse et ne mène pas nécessairement à quelque chose de meilleur.

Tout changement est important et tout changement a un sens en soi.

Ce qui semblait négatif ou douloureux au début peut se transformer en quelque chose de nouveau, en un nouveau départ, d’une nouvelle façon, d’une nouvelle direction ou même en un nouveau vous.

Leçon : le changement ouvre souvent la voie à quelque chose de meilleur, ou du moins différent. Dans le changement, il y a l’élan et le progrès de la vie.

9. Apprenez à suivre si vous souhaitez mener

« Si tu veux gouverner le peuple, tu dois d’abord te placer en dessous d’eux. Si tu veux diriger le peuple, tu dois apprendre à le suivre. »

Pour comprendre cela, voyons la comparaison de Lao Tseu entre les rivières, les mers et les centaines de ruisseaux.

Les rivières et les mers sont plus puissantes que les cours d’eau.

Mais sans l’eau provenant de centaines et de milliers de ruisseaux, les rivières et les mers ne seraient pas ce qu’elles sont.

Les rivières et les mers peuvent être puissantes car elles sont prêtes à recevoir.

Il en va de même, du point de vue du leadership, un leader est plus puissant que son peuple, mais son pouvoir est dérivé de son peuple.

Tout comme les rivières et les mers, un bon chef doit être prêt à recevoir… pour recevoir l’eau des ruisseaux, les rivières et les mers s’abaissent.

Leçon : pour exploiter l’énergie de leur peuple, un chef doit savoir s’abaisser afin de recevoir. Il doit faire preuve d’attention et d’écoute. Un leader suit avant d’être suivi.

10. N’allez jamais à contre courant

« Quand rien n’est fait, rien n’est laissé en suspens »

Le « Wuwei » est un concept chinois central du taoïsme qui se traduit à peu près par « action de non action » ou action sans intention.

Il dit qu’au lieu de lutter contre les conditions de notre vie, nous devrions laisser les choses suivre leur cours naturel.

Bon nombre d’entre nous se réveillent avec une énorme to-do list et le sentiment d’urgence à faire ces choses.

Il est puissant de considérer qu’il y a un ordre naturel dans tout ce que nous faisons.

Si nous nous mettons à l’écoute et suivons l’ordre, les choses se font de manière efficace, efficiente et sans effort supplémentaire.

Si nous allons à l’encontre de l’ordre, il faut plus de temps et d’énergie pour faire les choses et, dans certains cas, rien ne sera fait, peu importe les efforts que nous faisons.

Prenons l’écriture par exemple, si vous vous sentez peu inspiré ou fatigué, ne vous forcez pas à écrire un chapitre entier.

Au lieu de cela, il faut reconnaître la direction de la nature et prendre soin de vous, peut-être en allant faire une promenade.

Puis, lorsque vous vous sentez inspiré et motivé, profitez-en et écrivez avec détermination.

C’est ce que le Wuwei signifie, reconnaître les forces de la nature et agir en conséquence.

Certaines personnes interprètent intuitivement le « non faire » comme quelque chose de passif, de décontracté ou de paresseux.

Aux yeux du taoïsme, il y a souvent un temps pour l’action, mais si aucune action n’est nécessaire sur la base des lois de la nature, alors faire quelque chose peut être exagéré.

Leçon : il s’agit de savoir quand nos efforts sont utiles et quand ils sont gaspillés.

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QUI SUIS-JE ? Namaste ! Je m’appelle Reyhana et mes origines sont un mélange d’Inde et de Laos. J’en suis fière, et grâce à elles, j’ai eu l’occasion de voyager, j’ai pu m’ouvrir très tôt à l’éveil (non pas religieux, mais spirituel) en m’intéressant de plus près au Bouddhisme, à l’hindouisme, mais aussi à la méditation que je pratique énormément au quotidien. La spiritualité est souvent moquée et confondue avec une pratique d’illuminé, pourtant nombreux sont ses bienfaits, surtout dans notre monde moderne où tout est rapide et dans lequel nos sens sont sur sollicités. Cela fait maintenant plus d’un an que j’ai ouvert ce blog pour vous faire partager un peu de mon univers et vous donner des conseils pour vous initier et progresser. Ce blog n’a rien de moralisateur, au contraire ! C’est un espace ouvert à la critique et à l’échange, dans la lignée des principes de mon éducation. Après tout, je ne suis qu’une « gamine » de 24 ans, en paix avec elle-même et les autres, qui aime partager et surtout recevoir. Sur le plan un peu moins mental et plus physique, je pratique assidûment le Yoga et je suis végétarienne. Voilà, c’est déjà pas mal pour un début, pour faire plus amples connaissances, c’est à côté => « Nos pensées, nos paroles et nos actes en harmonie » – Ghandi